(Scroll down to read this text in French)

January is the month I dread the most. It’s during this time of year that my fears, anxieties, and sadness tend to surface with the greatest intensity. To top it off, it’s also my birthday month—about two weeks after Christmas. Those born in late December or early January will probably understand.

On the very first day of the year, a small anxiety attack crept in. I do mean “small,” as it was nothing compared to previous years. Just a minor bump, but still—having an anxiety episode on January 1st while trying to fall asleep is annoying, to say the least.

My initial reaction, of course, was to move around and do something to silence the rising anxiety. I paid the price for that during the first two weeks of January… I ran myself ragged, desperately trying to find a solution to the problem, only to wear myself out completely. The return to work was just as tough, with my motivation nowhere to be found.

Headaches and migraines became more frequent. I felt overwhelmed by daily issues, dramatizing trivial situations, and sinking into a deep sadness. Concentration was difficult, and my memory faltered. Despite all this, I was determined not to ask for help or admit that I wasn’t okay. “After all, this is all my fault,” I told myself.

But cracks began to form in my armor. Unable to keep pretending, I finally took a few days off to recharge. I used the time to take care of my living space—cleaning and reorganizing my apartment—and treated myself to clothes I had been eyeing for a while. I met up with friends and had conversations about everything and nothing. For the first time, I opened up about my doubts and admitted that I wasn’t doing well.

I felt raw and fragile, unsure of how to react to things. Gradually, I came to accept the sadness still lingering within me and the continued influence of past traumas on my present life. I realized that fighting it was futile. I needed to welcome these emotions and states of being that January had brought to the surface.

For a long time, I believed I had already embraced my vulnerability. Not quite! “Superwoman” was still taking the lead far too often. Today, January 31st, as I write these words, I still feel exhausted, and my brain is struggling to get back on track. Nevertheless, I’ve chosen to accept this phase—and, importantly, to talk about it, seek help, and let myself be supported.

I’ve learned to welcome my fears, anxieties, and emotions as they are. They need acknowledgment, and I need to care for them in some way. Sweeping them under the rug only makes them come back stronger. That’s probably the moral of this story.

I wish you all the same: the ability to care for your vulnerability, to give it the space it needs, and perhaps even to take steps toward nurturing it. Because taking care of our vulnerability is a way of embracing our humanity.


Janvier 2025 - Vulnérabilité

Janvier est le mois que je redoute le plus dans l’année. C’est durant cette période que mes peurs, mes angoisses et ma tristesse se manifestent avec le plus d’intensité. Cerise sur le gâteau, c’est aussi le mois de mon anniversaire… environ deux semaines après Noël. Ceux qui sont nés fin décembre ou début janvier comprendront certainement.

Dès le premier jour de l’année, une petite crise d’angoisse s’est manifestée. Je dis bien « petite », car ce n’était rien comparé aux années précédentes. Du pipi de chat, comme on dit… mais tout de même, une crise d’angoisse un 1er janvier en essayant de s’endormir, c’est embêtant.

Ma première réaction a évidemment été de bouger et d’agir pour faire taire cette angoisse qui montait. Autant vous dire que j’ai bien morflé durant les quinze premiers jours du mois, à essayer de trouver une solution au problème. Je me suis agitée dans tous les sens, épuisée par cette lutte incessante… traversant les montagnes russes. La reprise du travail était également laborieuse, à la recherche d’une motivation introuvable.

Les maux de tête et migraines devenaient de plus en plus fréquents. Je me sentais submergée par les problèmes du quotidien, dramatisant parfois des situations banales. Une tristesse profonde s’installait, accompagnée de difficultés de concentration et de pertes de mémoire. Malgré tout cela, hors de question de demander de l’aide ou d’admettre que ça n’allait pas. « Après tout, je suis responsable de tous ces problèmes », pensais-je.

Mais la carapace a commencé à craqueler. Incapable de continuer à faire semblant, j’ai finalement pris quelques jours de congés pour me ressourcer. J’en ai profité pour prendre soin de mon espace intérieur, mon appartement, et m’offrir des vêtements que je souhaitais depuis longtemps. J’ai rencontré des copains et des amis, discuté de tout et de rien. Pour la première fois, je leur ai parlé de mes doutes et admis que je n’allais pas très bien.

Je me sentais à fleur de peau, sans savoir comment réagir. Peu à peu, j’ai accepté la tristesse encore présente en moi et l’influence persistante de traumatismes passés dans le moment présent. J’ai compris qu’il était vain de lutter. Il fallait accueillir ces émotions  et ces états d´être qui me traversaient en ce mois de janvier.

Pendant longtemps, j’avais cru que j’étais déjà dans l’acceptation de ma vulnérabilité. Que nenni ! « Superwoman » prenait encore trop souvent le dessus. Aujourd’hui, 31 janvier, alors que j’écris ces lignes, je me sens encore épuisée et mon cerveau peine à retrouver sa pleine capacité. Pourtant, j’ai choisi d’accepter cette phase . J´ai aussi accepter d´en parler, de demander de l´aide et me faire accompagner. 

J’ai appris à accueillir mes peurs, mes angoisses et mes émotions. telles qu’elles sont. Elles ont besoin d’être reconnues, et j’ai besoin d’en prendre soin, d’une manière ou d’une autre. Les cacher sous le tapis ne fait que les renforcer. C’est sans doute la morale de cette histoire. 

Je vous souhaite à tous de pouvoir, vous aussi, prendre soin de votre vulnérabilité, de lui accorder l’espace dont elle a besoin. Car prendre soin de notre vulnérabilité, c’est embrasser notre humanité.